Vers Punakaiki, en dehors des traditionnelles bouillies d’opossums, lapins et volatiles à grands becs morts qui jonchent le bitume néozélandais, la route longe la mer et offre des parfaits paysages de carte postale.

Après une rencontre avec le type bizarre du camping, une aprèm détente et plage, un peu de temps pour étudier et une nuit tranquille, je commence le lendemain par la visite ultra touristique des pancake rocks. Des énormes rochers empilés sur quelques centaines de mètres, qui ressemblent, si on y réfléchit bien, peut-être un peu, quand même, mais il faut bien y penser… A des piles de pancakes. Ou de crêpes, pour être un peu chauvin.

Des dauphins nous font – à nous, brochette de touristes entassés le long du chemin – le plaisir d’une petite visite. De loin, on ne voit en fait que quelques trucs gris gesticuler, mais bon, tout le monde s’extasie et prend dix mille photos.

 En tout cas, le lieu est sympa, ouvert à la mer, avec une plage des deux côtés. Et je rencontre Jesse, qui m’aborde à cause de mon sac National Geographic et croit que je suis une journaliste. Ce qui nous amène à sympathiser, ainsi qu’avec Jake, un compagnon d’auberge avec qui Jesse se balade. On profite de la rencontre pour se prendre tous les trois un déj (léger) au Pancake Rock Cafe, aux prix exorbitants (voilà pourquoi « léger »).

 La marche le long de la rivière Porari me fait encore plus plisser le front, lever les sourcils et écarquiller les yeux. Rivière bordée de rochers blancs qui reflètent la lumière du soleil, rivière bleue turquoise, arbres vert pétant de toutes sortes dont les feuilles pendouillent au-dessus de la rivière, comme la cerise sur le gâteau du paysage parfait. Quelques kayaks passent pour briser l’harmonie des couleurs froides.

 Je rejoins ensuite Jesse et Jake pour marcher 15 minutes sur le Truman Track qui mène à la plage des trous. Des trous créés par le sable, le sel, la mer, le vent, qui créent un paysage lunaire, avec la lumière blanche des nuages. On trouve plein de mini-moules, des étoiles de mer, quelques crabes qui se caches sous les algues, des sortes de bigorneaux, et toutes autres sortes de coquilles. 

La mer a creusé la roche à tel point qu’elle a l’air coupante. D’ailleurs, marcher pieds nus ici n’est pas très agréable. Mais les tous petits cailloux tout le long de la plage sont comme un instrument d’auto-massage ultime… Tellement doux !