Quelle chaleur !
35 degrés plus tard, j’arrive dans une atmosphère lourde et chaude, commençant par la queue d'une largeur et d'une longueur indéfinissable pour sortir de l'aéroport, où les chauffeurs de taxis crient pour rameuter des passagers, où on ne peut marcher deux minutes sans être arrêté par un « Taxi ! Taxi ? Where you go ? ». On est bien en Asie du Sud-Est !

 Je ne connais pas l’Indonésie mais j’ai un sentiment assez similaire aux impressions que m’avaient données le Cambodge ou encore le Vietnam. Le jean's est à bannir dans ces régions du monde !

Après avoir lourdement négocié mon taxi – briefée auparavant par un ami qui connaît bien le pays – je le suis avec mes habits lourds et mes deux gros bagages. Bien sûr, sa voiture est beaucoup trop climatisée, et je dois me couvrir de nouveau rapidement pour ne pas attraper la crève.

Canggu, où je vais résider deux jours, est à une heure de l’aéroport. L’auberge, Canggu Beach Hostel, n’est pas des plus faciles à trouver, mais après avoir demandé à quelqu'un sur notre route, le chauffeur m’amène enfin à destination. L’auberge est sympa, mais il y a tout un système pour éviter les puces de lit, on doit donc stocker nos affaires à un endroit et prendre juste ce dont on a besoin pour la chambre. Ces différents aller-retours entre l’accueil et les bungalows (les dortoirs) ne seront pas de bonne augure pour moi ! Après un petit tour à l'accueil, me voilà en train de remonter, dans le noir, la petite route de terre vers les bungalows… Et paf ! Je tombe juste avant d’arriver au dortoir, dans un fossé de pierre où coule une eau crasseuse. Je suis heureuse d’être vaccinée contre tout et n’importe quoi !

Je reviens donc vers l’accueil, où les deux réceptionnistes me regardent tout d’abord avec le sourire, puis avec inquiétude en voyant que je me râpé toute la jambe droite! Ils ont peur pour leur réputation, d'après ce que je comprends, et ils me disent qu’ils vont tout de suite en faire part aux propriétaires, prennent une photo des blessures, et s'excusent platement de l'état de la route pour monter aux bungallows. Moi, je m’en fous un peu, en plus je pense que c'est juste de ma faute, je veux juste me nettoyer un peu et me désinfecter avant d’aller dormir. Quand je reviens à mon dortoir, deux néozélandais discutent devant, et je me joins à eux. Première rencontre très sympathique et qui me rappelle ma destination finale ! Et bien sûr, alors que je n’ai pu dormir que trois heures en 17h de voyage, je ne trouve pas le sommeil tout de suite… 

21 janvier 2017

Ce premier jour à Bali sera simple à résumer : glandouille au bord de la piscine toute la journée, avec un beau soleil bien chaud !

 Je rencontre Clayton, un américain de l’Oregon très sympa, qui voyage avec Tommy, un gros lourd, stéréotype de l'américain moyen que tu n'as pas envie de rencontrer, le genre de gros débile qui ne parle que par préjugés et répond à tous les mauvais clichés qu’on peut avoir sur les américains…
Il y a aussi Hayley, l’anglaise que j’ai rencontrée ce matin dans le dortoir, en pleine gueule de bois, et qui se trouve être plus avenante et sympathique que je ne le pensais ! Tout le monde est vraiment beaucoup plus jeune que moi, c’est marrant car je ne l’avais pas ressenti dans mon dernier voyage. On dirait que le passage à la trentaine fait de moi une vieille, alors même que je n’avais pas eu moi-même ce sentiment jusque-là.

Le soir, je décide de les suivre et de sortir au Old Man’s, un grand bar ouvert où il y a notamment une table de ping-pong (l’endroit m’avait en plus été conseillé par mon pote Guillaume !). Je parle de la table de ping-pong car j’avais fort envie de jouer mais on s’est finalement retrouvés dans une espèce de schéma classique où on était quatre filles autour de la table, regardant les gars jouer au ping-pong… Pas très satisfaisant !

En plus les anglaises avec qui je suis sont un peu limitées, même franchement, et la conversation est vraiment inintéressante ! On ne reste pas longtemps, on se dirige ensuite vers le Pretty Poison, un bar/club ouvert avec une énorme rampe de skate au milieu. Je suis bien contente d’être dans un endroit qui me correspond ! On passe la soirée à regarder les skaters et à discuter !

Et l’aventure va vraiment commencer ce soir, au retour du Pretty Poison. Les filles sont fatiguées et veulent rentrer, Tommy veut continuer à se soûler en allant au Sand Bar sur la plage, et Hayley, Clayton et moi, on veut manger avant de rentrer. Les filles prennent un moto taxi à 3 dessus, et nous, les 4 restants, on commence à marcher. Mais Tommy (le gros lourd) n’en fait qu’à sa tête et part dans la direction du Sand Bar. Trop solidaire de son ami, même contre son gré, Clay part l’accompagner pour pas le laisser seul, saoûl, à errer dans la rue…. Et nous laisse seules avec Hayley dans les rues noires où il n’y a plus grand monde!

Avec mon application GPS hors connexion, j’essaye de voir où on peut aller rapidement pour trouver un taxi. Hayley flippe pas mal, elle arrête pas de vouloir prendre des moto taxis débiles parce qu’elle a peur de marcher et croit qu’on est perdues…

Finalement, on ne trouve rien d’autre à manger qu’un hot dog des plus mauvais trouvé à un stand où il manque la moitié des ingrédients…

On prend la route vers le Old man’s, espérant y trouver un taxi, quand nous arrêtent deux australiens en scooter (avec leur accent à couper au couteau, on ne comprend pas grand-chose). Ils nous proposent de nous accompagner mais ignorent qu’on est à 5km de chez nous ! On accepte cependant, ne voyant aucune autre solution se présenter, ne souhaitant pas continuer à errer dans les rues sombres avec nos tenues pas très couvertes.

Nos conducteurs nous promettent qu’ils sont sobres, et, même s'il est évident que c'est faut, on décide de l’ignorer, n’ayant aucun autre moyen de rentrer (les taxis en voiture ont déserté, il faut croire!).

Arrivées sans problème à l'auberge, par politesse, on leur propose de boire un truc avant qu'ils fasse le trajet retour (ils nous disent d'ailleurs qu’ils ne connaissent même pas la route !). On a finalement eu tout à fait hâte qu'ils partent ! Ils réunissaient plein de traits de caractère repoussants : être désagréable, prétentieux, imbu d’eux-mêmes, méprisants, moqueurs, et bêtes (ça volait vraiment pas haut !). D’ailleurs notre conclusion a été qu’ils étaient juste de gros débiles. Clayton nous a sauvé en revenant!

Le 22 janvier 2017

La journée sera typique d’une journée de mousson : contrairement au temps d’hier, aujourd’hui il pleut dès que je me lève, je dois courir (en faisant attention de ne pas me casser la figure !) vers l’accueil pour rejoindre la piscine. Je prends un petit-déjeuner assez bizarre, un mélange de céréales et d’une espèce de liquide au fruit du dragon (ce fruit rose fuschia avec de petits grains noirs). Mes « amis à usage unique » (comme dirait Edward Norton dans Fight Club) se lèvent peu après.

Tout le monde est un peu bloqué par la pluie. On reste tous à attendre qu’elle cesse. Dans l’aprèm, on va déjeuner à notre « burger and pizza place ». J'aime bien cette courte route, où on marche entre les champs d'un vert pétant.
Un peu dommage cependant : je n’aurai pas mangé indonésien pendant ce passage à Bali ! Mais j'y reviendrai dans quelques mois pour plus longtemps.

Comme j’attends mon vol qui part à 1h du matin cette nuit, pour finir la journée, je vais voir le coucher du soleil avec les quelques gens sympas de l’auberge.
Et avec ces nuages contrastés, le coucher est plutôt appréciable.