En ce jour de
carnaval (ça ne s’arrête jamais !), je pars pour la péninsule de
Yampupata. Le trajet en bus est magnifique, surtout avec le soleil qui se
reflète sur le lac tout le long de la route qui le borde en hauteur.

Après une
grosse demie-heure, j’arrive à Yampupata pour entreprendre le retour à pied
(une bonne marche !). Je fais un détour par une route qui rentre dans la
montagne, avec toujours de superbes vues sur le lac Titicaca. C’est tout
simplement immense ! On dirait presque la mer car à certains endroits on
ne voit pas l’horizon, alors même que le temps est clair.

Les montagnes
offrent des formes incroyables, qui ressemblent pas mal à des temples incas,
avec des terrasses qui font comme des formes de grands escaliers partout. C’est
en fait pour l’irrigation des terrains pour l’agriculture, je l’apprendrai plus
tard.

Le silence ici
est incroyable, je ne croise aucun touriste, et le peu de personnes et de
voitures que je croiserai sur ma route ne perturbera pas cette quiétude.

Après environ
5-6km de marche, je passe par le petit village de Sicuani, qui en fait est
constitué par une route et quelques maisons qui la bordent, juste à l’orée du
lac.

Un petit
monsieur me dit bonjour et me propose d’aller avec son collègue voir la culture
de truites. Il y a aussi trois boliviens sur la petite barque où je m’assois
tranquillement, profitant de la gentille proposition du monsieur.

Il y a
plusieurs cages de truites que nous allons nourrir. Dès la nourriture lancée
par-dessus les cages, on voit un gros mouvement, toutes les truites se
disputent pour manger. Du coup, on les voit bien à la surface, elles sont bien
grosses et bien oranges. C’est un travail de patience, il faut les nourrir
environ 3 mois avant de les vendre. Elles seront vendues en Bolivie, au Pérou
ou même au Brésil, comme nous explique Don Mario.

Après cette
petite visite improvisée, les trois boliviens me proposent de me ramener à
Copacabana avec leur pick up. J’accepte et monte à l’arrière pour faire la
route les cheveux au vent.

Un régal !
Nous prenons au passage une dame en habits traditionnels, puis un monsieur
portant une lourde charge sur son dos.

Ils sont tous
les deux très souriants.

Lorsqu’on
arrive à la place principale de Copacabana, après de gentils aurevoirs, je vois
que le carnaval bat son plein : les gens dansent, s’arrosent, discutent en
buvant. Bonne ambiance ! J’essaye quand même d’éviter de me faire arroser,
je me faufile et arrive enfin dans des rues plus calmes.