La route de l’ouest est calme et pas très compliquée (contrairement aux nombreuses montagnes que j’ai rencontrées depuis que je suis dans le sud du sud).

Un peu troublée d’être juste à côté de la côte et de ne pas l’apercevoir, je prends ma carte et regarde où il y a des bouts de sable où je pourrais me poser. Le temps s’améliore peu à peu, et je tiens à m’arrêter quelque part pour bouquiner tranquillement sur la plage après cet épisode un peu agaçant.

Je décide de faire une première tentative et tourne à gauche, vers Kakapotahi. Mon GPS m’indique une petite route qui va jusqu’à la mer. Je suis en pleine campagne, entourée de vaches et d’herbe majoritairement, et j’entends les vagues de la mer Tasmane au loin.

Mais la route, arrivée à un petit kilomètre du bout, tourne à la perpendiculaire pour longer l’océan… Pas d’accès à la plage…

Je fais demi-tour pour essayer un peu plus loin.

D’un coup, le temps se gâte. Je me mords les doigts de n’avoir pas trouvé de plage avant !

Je m’arrête quand même, pour le principe, sur une plage accessible cette fois, Ross beach. Le brouillard est léger mais recouvre l’horizon. La seule personne que je rencontre est cette dame qui cherche des métaux dans le sable, accompagnée de son chien qui vient guetter ce que j’ai de bon dans mon van.

Le vent a emporté plein de branches sur la plage de sable fin. Après un peu de lecture, une petite balade et avoir goûté la température de l’eau (froide !), je remonte dans Dolph pour continuer ma route vers Hokitika. Un court passage dans cette petite ville avec de jolis bâtiments, mais qui me donne un petit sentiment de vide, avant d’arriver à l’intersection vers Arthur’s pass.

La route est proprement magnifique et super agréable à conduire, avec des virages « normaux » (les virages néozélandais sont fatigants…), bordée d’arbres bien verts, et de canyons bleus, jaunes, verts, avec un petit air frais rentrant par ma fenêtre ouverte qui parfait le tout.

Je profite de cette route quelques temps car je vais m’arrêter pour la nuit à un camping en bas de la vallée.

Le lendemain, je profite de deux jolies marches conseillées par le DOC. D’abord, au Devil’s Punchbowl, une immense chute d’eau au bout d’une demi-heure de chemins de forêts vallonnés, puis dans la Bealey Valley. Le chemin à travers la forêt est facile et après une bonne heure de marche, le paysage s’ouvre sur des rochers qui bordent une rivière que je m’empresse d’aller voir. Et toucher ! Il fait chaud et ça fait du bien de se tremper les pieds (il n’y a pas assez d’eau pour se baigner). Et après 5 minutes de cohabitation avec un couple d’argentin, je suis toute seule pour profiter de l’endroit. Parfait.