Mon premier aperçu de la ville de
Nuestra-Señora-De-La-Paz, ou « Notre-Dame-De-La-Paix », c’est l’Alto.
Qui n’est justement pas l’endroit de la ville qui inspire son nom,
puisque c’est un des quartiers les moins sûrs mais qui est quand même le plus haut
point de la ville, à environ 3900 mètres d’altitude, à 300 mètres plus haut que
le centre et le Prado (avenue principale au milieu de la ville).


L’aéroport étant sur l’Alto, les vues lors de ma descente en taxi vers
chez Luis, qui va m’accueillir quelques jours, sont magnifiques, et d’autant plus
avec les nuages qui couvrent le haut des montagnes qui peu à peu se découvrent…

J’arrive en 15 minutes au Terminal Minasa, un petit terminal de bus
dans le nord de la ville. Le chauffeur de taxi, avec qui j’avais convenu 80
bolivianos pour la course (c’est déjà un peu cher, mais après avoir demandé à
plusieurs chauffeurs qui s’alliaient pour me refuser cette course à moins de
90,  j’ai renoncé), m’annonce que s’il
doit me monter deux blocks plus loin, ce sera 10 de plus. Je refuse, et de
toute manière il ne connaît pas le nom des petites rues donc pas où habite
Luis.


Sur le chemin, je vois un peu plus la pauvreté que dans d’autres
villes boliviennes : beaucoup de gens qui dorment au milieu du trottoir,
des chiens errants partout, des gens qui portent des habits fanés… Luis, lui, n’a pas la même allure, mais c’est aussi parce qu’il vit en
Allemagne, à Berlin depuis 17 ans, et n’est là que pour les vacances. Il est très
accueillant et sa grand-mère tout autant.


Pour monter jusqu’à chez lui, nous prenons la pente la
plus raide que j’ai montée en ville depuis mon voyage. Avec mon énorme sac, ma cheville
encore endolorie, mon manque de sommeil et la respiration courte due à l’altitude,
je ne peux qu’accepter quand Luis me propose de porter mon gros sac. Même avec
ça, la montée des deux blocks depuis le terminal est dure.

Je verrai ensuite que dans tout La Paz, les rues sont vallonnées
et parfois très pentues, avec de petits trottoirs la plupart du temps et le
monde et les voitures ou bus qui s’entassent.

J’aime bien cette ville mais c’est quand même un peu le
bordel.

En cette période de carnaval, les petits marchés ou stands
dans la rue sont partout, les gens s’arrosent dans tous les coins avec
pistolets et bombes à eau et sprays de mousse.

Il y a de la musique partout, les gens dansent ou se
promènent, à tout âge.

En tout cas, La Paz c’est bien comme on m’avait dit, une
ville de fête.

Le système des bus aussi est assez particulier : on
les hèle dans la rue et ils s’arrêtent s’ils ont de la place. En fait, ce sont
des mini van avec environ 13-15 places qui indiquent par des panneaux fluos sur
le pare-brise les directions où il se rend.

Ca coûte seulement 1,5 bolivianos le jour et 2 la nuit.
Mais pour revenir chez Miguel, la route a été compliquée (je m’en suis sortie !)
car les destinations plus lointaines sont moins bien desservies.

Une ville vivante, où on fait attention aux pick pockets
parce que c’est ce que les guides nous disent, mais où finalement on ne se sent
pas tant en danger, bourrée de petits marchés, de taxis et mini bus typiques,
de petites rues pavées en pente, entourées de grandes collines avec, au loin,
la vue sur le mont Illumani, dont le sommet est encore enneigé…