Le
temps n’est pas au top, le ciel voilé fonce et annonce la jolie tempête prévue
par la météo. Mais nous on est têtus, on décide d’aller se faire un tour en
voiture, Facu veut me montrer des endroits que je ne connais pas dans la
Sierra. Et puis c’est le week end et on a besoin de nature ! On part avec
deux copines, Pitu et Virgi. On se balade à travers cette végétation estivale
qui, malgré le temps de moins en moins lumineux, nous offre des ouvertures sur
de grands lacs, ou encore des passages au milieu de deux gigantesques montagnes
toutes vertes, pleines d’arbres feuillus.

Nous
nous dirigeons peu à peu vers Villa general Belgrano, un peu plus haut. Après avoir
roulé, s’être arrêtés prendre de belles photos, avoir marché dans de petits
sentiers, tenté de louer des kayak (beaucoup trop chers !), acheté et gouté
du pain « casero » délicieux et avoir monté et descendu les
nombreuses marches vers un barrage d’eau impressionnant (mais sec à cette
saison), nous avons commencé à approcher Villa General Belgrano. Au dernier
point de vue, le ciel nous disait « courez ou vous allez être trempés ! ».

Et
là, dans la voiture, commence la tempête.

Quasiment
plus de lumière naturelle, nous passons dans une route bordée d’arbres bas. Les
voitures sont beaucoup à s’être arrêtées sur le côté, on rigole en disant qu’ils
risquent de ne plus ressortir du bas-côté car c’est de l’herbe et de la boue et
la pluie tombe comme une vraie douche.

Des éclairs
énormes tombent, c’est hyper impressionnant ! Le tonnerre gronde et tape 1
seconde après les éclairs. On en voit même un tomber à 300m de nous, au milieu
d’un champ. Et là on regrette de ne pas avoir l’appareil photo accessible, mais
dans le coffre…

Puis,
commencent à tomber les grêlons, de gros grêlons de minimum 3mm de diamètre.
Facu prend peur pour sa petite voiture, les grêlons pourraient abîmer la
carrosserie. Il s’arrête pour mettre ses tapis de sol et des serviettes sur le
toit en guise de protection. Technique argentine, jamais vue au bataillon !
Il rentre 1mn après, complètement trempé, dans la voiture.

Et
bien sûr, à peine 10 secondes après être repartis, le tout tombe du toit. J


Les grêlons
deviennent plus forts et nombreux, la pluie ne s’arrête pas, Facu s’arrête sous
un arbre pour laisser passer un peu la tempête. Il va chercher les choses semées
sur la route. Mais bien sûr, quand nous voulons repartir, nous nous embourbons…

 Une petite voiture s’arrête. Plus petite que
la nôtre. Le monsieur se propose gentiment de nous tirer avec un câble. Premier
essai. Nous nous embourbons encore plus. Deuxième essai, faux espoir, illusion/désillusion,
nous restons où nous en sommes.


Bien sûr,
le petit détail que j’ai oublié de préciser, c’est que la voiture ne se tire
pas avec des passagers dedans, ça n’optimiserait pas le poids. Donc imaginez
les trois filles debout à côté de la voiture, sous une pluie battante et froide,
en habits d’été, regardant les hommes essayant de régler l’histoire…

Heureusement
pour notre sort, il y a une maison en face et une famille vient nous aider avec
son quatre-quatre qui nous sort de la en deux-deux. J


Nous
repartons trempés mais avec de bons souvenirs !

 Le soir, les éclairs, la pluie et le tonnerre ne faiblissent pas, le fleuve de Cordoba, la Cañada, se remplit de plus du triple...