L'attente est longue à Brisbane mais je me suis bien organisée, et avec ce visa que j'ai mis si longtemps à obtenir, on n'a pas intérêt à me faire perdre du temps! Même si justement, j'en ai 9h d'escale avant mon vol pour Auckland... 

Franchement, j'ai été très mauvaise pour cet itinéraire vers Christchurch... Je vois défiler sur l'écran des départs de vols qui y vont directement, alors que je me suis obstinée à vouloir prendre moins cher pour finalement attendre 9h à Brisbane, prendre un autre avion pour Auckland, arrivant en plein milieu de la nuit pour une escale de 6 heures de plus, avant de faire ma dernière heure de vol vers le sud...

M'enfin, me voici arrivée à Brisbane en Australie, où je suis déjà passée il y a (déjà!) 6 ans, et je passe les contrôles de passeports automatiques, mais la machine ne reconnaît pas mon passeport, alors on me prie de bien vouloir me décaler dans une file spéciale pour ceux pour qui la machine a défailli.
La douanière me regarde pour une fois sans m'imposer l'habituelle dérangeante domination typique de sa profession (c'est quand même un peu le lot des douaniers à l'entrée dans un pays "étranger"). 

Je vais donc chercher mon bagage (toute l'histoire de l'épisode de l'aéroport de Bali) avant d'essayer de faire enregistrer mon bagage à l'avance.

Il est 9h du matin et j'ai toute la journée pour flâner, prendre quelques photos et profiter du temps chaud et sec entre quelques gratte-ciel et les quais de la Brisbane river.

Comme dans pas mal de villes Australiennes, l'aéroport est super accessible et je mets moins de 30mn pour arriver en ville grâce au train qui m'amène directement au centre de la ville.
Je me dirige vers King George square, une grande place où trône l'imposant bâtiment du musée de Brisbane (où je ne vais pas!), puis je erre vers la rivière, passe le VIctoria Bridge et me promène vers Southbank. 

Je commence à me sentir bien en vacances.

Après ma journée d'errance dans Brisbane, j'arrive à l'aéroport à l'heure, même un peu en avance pour pouvoir apprécier une petite sieste dans un des méga-fauteuils de cet aéroport tout neuf et sans trop de monde.

J'arrive à ne pas manquer mon avion et quelques heures après, je foule enfin le sol néo-zélandais!

Dans l'avion, j'ai revu cette fille américaine qui avait des problèmes un peu comme les miens à l'enregistrement de mon vol de Bali et qui me lançait des regards compatissants (c'était bien la seule, d'ailleurs). 
On a toutes les deux quelques heures à attendre et on décide de se tenir compagnie. On rencontre souvent des gens qui sont dans des moments compliqués de leurs vies, et bien elle en faisait partie. 

Heather, une américaine de 37 ans, arrive donc à Auckland et son bagage, lui, ne montre pas le bout de son nez. La poisse du voyage, un moment où quelqu'un te donne la mauvaise information et tu te retrouves à 2500 km de presque tout ce que tu possèdes... 
Je suis désolée pour elle et atterrée de l'incompétence de ces hôtesses de l'aéroport de Bali, qui nous ont fait attendre des plombes en nous donnant des informations totalement opposées alors qu'on prenait exactement les mêmes vols.

Elle est très posée et on profite de cette attente (la file d'attente la plus longue que je ferai en Nouvelle-Zélande, je crois) pour se raconter un peu nos histoires. Elle est prof de yoga et voyage en cherchant un endroit où s'installer.
Elle me confie des expériences récentes assez compliquées dans son travail et m'explique qu'elle vient en Nouvelle-Zélande remplacer une prof de yoga à Dunedin. 

Après avoir effectivement confirmé avec le bureau des réclamations que le bagage était resté à Brisbane, puis bu deux thés et papoté un long moment, on se sépare pour prendre nos vols respectifs. 

L'avion est rempli et je suis à LA place la plus inconfortable : au fond, côté fenêtre, où tu ne peux pas t'allonger parce que derrière toi, c'est le mur des toilettes. Mais je m'en fiche, il ne reste plus qu'une heure et le paysage qu'on survole m'annonce la couleur...

Enfin, je suis bientôt arrivée à destination!