Taquile, la
première île que nous visitons, est à 1h en bateau rapide ou 3 en bateau normal
de Puno. Elle contient 35 familles. Le guide nous explique que contrairement à
Puno, sur l’île, il y a des toits sur toutes les maisons car on ne paye pas
d’impôt ici. A Puno, une fois la maison finie (donc avec un toit), l’impôt
s’applique, alors les gens préfèrent, pour beaucoup, ne pas finir leur maison.
Étrange ! Sur Taquile, l’occupation majeure des hommes est le tricot.
Surprenant ! En effet, chaque homme doit apprendre à tricoter dès ses 5
ans. Il doit alors tricoter son bonnet ou son chapeau, symbole de sa virilité
sur l’île. Dans chaque communauté il y a un ou plusieurs leaders. Ceux là sont
repérables par leur chapeau noir et leurs habits particuliers : chemise
blanche, grosse ceinture tissée, pantalon noir. Les hommes mariés non leaders
portent, eux, un bonnet noir, et les célibataires, un bonnet blanc. Ce sont des
bonnets en long, avec un pompon au bout, qui retombent derrière dans le cou.

Les femmes,
elles, tissent, aussi dès leur plus jeune âge. Elles sont habillées en noir et
rouge quand elles sont mariées et portent une jupe généralement claire et
brillante quand elles sont célibataires.

Il y a à
propos des célibataires, une coutume
très étonnante. L’homme célibataire qui désire une femme célibataire doit lui
envoyer un reflet de rayon de soleil avec un petit miroir qu’il porte toujours
sur lui. Si la femme est séduite par cet homme, elle va lui renvoyer le rayon
avec son petit miroir. Sinon, elle ne fait rien. Il peut insister et si alors
elle n’accepte toujours pas, elle lui lance des pierres. Et cela peut continuer
jusqu’à ce qu’il la convainque, toujours par le jeu du miroir.


Ici, les
communautés n’accepte pas beaucoup l’arrivée d’un nouveau non natif de l’île,
mais une femme peut se marier avec un habitant de Puno, par exemple, si
celui-là sait ou apprend à tricoter et se fabrique son bonnet.

En général il y
en a très peu mais cela évolue un peu.

 

Et ensemble,
femmes et hommes s’occupent aussi de l’agriculture : du quinoa, des
vaches, des pommes de terre… c’est marrant, ici, comme en Bolivie, les champs
de quinoa sont parsemés de pics en bois
avec des sacs plastiques de couleur au bout pour éloigner les oiseaux qui
viennent piquer les cultures, comme en guise d’éventail.


 

Après une
montée bien escarpée et raide, nous allons rendre visite à la plus petite
communauté de l’île, les Juanita. C’est une communauté Aymara.

Une petite
fille et une femme nous montrent comment elles tissent (à la main bien sûr).

Les hommes, qui
nous accueillent, sont en train de tricoter : leurs fils sont pendus à
leur cou et ils ont toujours des aiguilles à disposition.

Ils nous
invitent (ceux ou celles qui savent faire) à participer à leur tricot et je
fais alors quelques mailles d’un bonnet typique, les fils toujours accrochés au
cou du monsieur.

Ensuite ils
nous offrent un thé de muña, plante qui a des vertus apaisantes et qui ouvre
les pores, et de coca, comme d’habitude, gentiment dans leur jardin. Ils nous
proposent aussi d’acheter leur artisanat et l’expose comme dans un marché.

 

Ensuite, nous
disons au revoir et nous dirigeons vers une grande crique avec une plage
magnifique. Il fait beau, le paysage est immense et vert (grâce à la saison des
pluies qui est en train de finir), et nous faisons une belle balade en papotant
avec Jessica et Hélène. Nous arrivons à cette plage de sable fin et blanc,
encore plus blanc que le sable de nos plages de l’Atlantique, et nous y posons
une vingtaine de minutes pour respirer ce bon air tranquille.

Nous allons
ensuite nous diriger vers la Péninsule Capachita pour aller manger un repas
traditionnel.